Film - Ne vous attendez pas à ce que l’histoire de Cloud Atlas vous soit racontée comme cela, d’une traite, avec un commencement, un milieu, une fin. D’ailleurs, ai-je vraiment tout compris ? Je n’en suis pas très sûr… Quoiqu’il en soit, j’ai eu quelques difficultés à me sentir en phase avec la nouvelle réalisation des frères Wachowski. Il y a très longtemps que je n’avais pas regardé l’heure pendant une projection, c’est pour dire. (2h50 quand même)

En fait, ce film se résume en une succession d’approximations. L’histoire d’amour de deux jeunes hommes qui slaloment entre les poncifs et les grosses ficelles. Des villageois un peu sauvages, qui vivent sur une île et qui sont pourchassés par de vilains cannibales peinturlurés. En version française, leur façon de parler m’a rappelé cette publicité pour une lessive ou des chimpanzés vantent le produit – maousse costo -, si si, j’y ai pensé.

Aussi, une belle asiatique est serveuse dans un bar du XXII° siècle. Au commencement, elle est opprimée par les méchants consommateurs du monde d'en haut, puis elle va devenir une chef de la rebellion du Néo Séoul, petit clin d’œil à Blade Runner, mais aussi le Cinquième élément. En effet, il y a des courses poursuites avec des tas d’engins spatiaux. Doona Bae, qui interprète la serveuse, ne tardera pas à comprendre que ses sœurs clonées sont destinées à la consommation, nouveau clin d’œil, à « Soleil vert » cette fois-ci.

Ce maillage de plusieurs histoires qui s’entrecroisent dans le temps aurait pour message  que tous nos actes, nos vies ont une incidence sur le présent et l’avenir, « tout est connecté ». Notre passé influencerait notre futur. Mais trop d’histoires qui alourdissent avant d'être trop pesantes, dommage.

Certes, les frères Wachowski ont eu un très gros budget pour faire ce film et ils ont pu compter sur une belle brochette de stars, mais quel gâchis. Je ne peux pas croire que ce soit ces hommes là qui aient eu le génie de créer Matrix Reloaded.

Cloud Atlas peut être conseillé aux amateurs de Pudding, on prend tous les restes et on en fait un plat qui reste sur l’estomac.

22 mars 2013