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le Monde de kikushiyo
15 juin 2013

Jayne Mansfield 1967 - de Simon Liberati

Tous ces Biopics littéraires deviennent lassant.

jayne mansfield - Simon LiberatiJe termine la lecture de "Jayne Mansfield 1967" et un étrange goût fétide me vient. Le sentiment que les charognards s'emparent d'une nouvelle proie. Ce livre résume à lui seul l'état de la littérature française aujourd'hui. C'est-à-dire l'étrange fascination morbide pour une Amérique de Strass et de paillettes (Le Monde de Kikushiyo va très bientôt présenter cet affreux livre de Gilles Leroy "Nina Simone, roman"). Moi qui déteste la presse des paparazzi version caniveaux, je me suis fait violence pour terminer les 160 pages de ce qui est, ni plus, ni moins qu'un article amélioré de la presse people, les détails glauques de l'accident de voiture en plus. Je n'ai pas aimé du tout cette forme de complaisance qu'adopte l'auteur en déroulant un destin qui ne pouvait s'achever que de manière tragique.

Tout le monde connaît Jayne Mansfield, star hollywoodienne des années 50's, blonde peroxydée et rivale de Marilyn. Inoubliable Rita Marlowe dans "La Blonde explosive" de Frank Tashlin en 1957, ou encore dans "La Blonde et moi" de Frank Tashlin (1956) - extrait ci-dessous - Elle meurt le 29 juin 1967, dans un terrible accident de voiture. Liberati livre tous les détails de ce crash. La  voiture qui s'encastre sous un poids lourd, les enfants blessés, les chihuahua morts et la star décapitée. Ces précisions sont décrites de manière presque chirurgicale et s'étalent sur les 60 premières pages comme le compte-rendu d'une autopsie. Bien sûr, il y a beaucoup d'anecdotes sur Jayne Mansfield, ses amants, sa famille, sa collection d'articles de presse, ses procès, etc.

 Une fois qu'on a dit tout cela, en insistant sur ses addictions : alcool, LSD, ... , que reste-t'il ? Certes, Jayne Mansfield est un personnage complexe. Avec un QI élevé, elle s'est affirmée comme une star un peu gourde, mais assurant pleinement son rôle de mère. Puis elle rencontre des personnages douteux qui lui feront côtoyer les milieux satanistes (Anton Lavey), et se rapprocher peu à peu de l'univers du strip-tease. Quand Hollywood va tourner le dos à Mansfield, Liberati explique que cela sonne le glas du Star system.

Simon Liberati écrit bien, c'est indéniable, mais plutôt que de s'inspirer des Stars d'Holywood, je ne pourrais que lui dire de se rapprocher des auteurs américains qui, pour la plupart, débordent d'idées novatrices et pourraient lui prodiguer quelques conseils.

15 juin 2013

La blonde et moi (Jayne Mansfield)

 

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