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le Monde de kikushiyo
2 mai 2014

Barbecue - de Eric Lavaine (2014)

Lorsqu'on a travaillé toute une semaine, qu'on est éreinté, qu'on a pas vraiment envie de réfléchir en allant au cinéma, alors "Barbecue" est le film qu'il faut. En fait, ce film a dépassé mes espérances car il frôle les frontières du néant.Barbecue (1)

J'ai toujours été fasciné par cette singularité bien française que de faire ce genre de comédie improbable, ridicule et décousue (est-ce donc cela "l'exception française" ?). Je dois reconnaître que payer 9€50 en période de crise pour aller voir cette m.... médiocre comédie d'Eric Lavaine, cela relève quelque peu du masochisme. Dois-je me résigner sur le tard à cette nouvelle facette de ma personnalité ? Effectivement, je peux dire qu'au bout d'une heure, je commençais à trépigner vivement sur mon siège, mais il me fallait boire le calice jusqu'à la lie. Je refusais de m'infliger cette double peine que de devoir payer autant et de partir avant la fin du spectacle. Franck Dubosc et Florence Foresti ont sûrement dû prendre du plaisir à jouer le rôle de Batiste et Olivia, un couple séparé dont les protagonistes sont pourtant inséparables. En effet, ces deux-là, on les croirait le plus souvent sur scène, en plein one-(wo)man-show, ils ne jouent pas ils sont en plein stand-up. Alors, forcément on rit de leurs blagues. On s'embête, mais on rit, c'est au moins ça.

Après un certain temps où je m'évadais, tout éveillé, vers d'autres cieux, d'autres conjectures, m'évitant ainsi de m'engager un peu trop en  avant de ce scénario insipide, je ne faisais plus vraiment attention à l'enchainement des séquences, mais je guettais le prochain sketch. Ici, c'était Dubosc qui découvrait que Foresti, son ex-femme, avait eu une aventure sentimentale avec son ami Antoine (Lambert Wilson) et voilà qu'il prend un air indigné et dit la tirade de "la prescription". Là, c'est Foresti qui échange entre copines sur "les enfants, c'est bien quand ils sont gardés par les beaux-parents". On se croirait dans son spectacle "Mother fucker" (2009).

Même dans le rôle du personnage qui fait un infarctus à 50 ans et qui ne va plus être le bon camarade qu'on croyait, mais celui qui n'en finit pas de dénigrer ses amis, Lambert Wilson fait du sous Albert Dupontel dans "Deux jours à tuer" de Jean Becker (2008). Dans ce film agréable, Dupontel qui se savait atteint d'un mal mystérieux, s'évertuait à faire place vide autour de lui en se montrant irascible et péremptoire à l'égard de ses proches pour s'en faire rejeter. Wilson est habituellement un excellent comédien. En l'occurence, s'il n'est pas aidé par le film, sa classe naturelle le fait quelque peu sortir du lot.

Comme Franck Dubosc et Lambert Wilson sont "bankable", on pourrait paraphraser Woody Allen en disant : "Take your money and run." En effet, il est difficile de comprendre les véritables motivations de ces comédiens à participer à cette étrange entreprise.

Bref, c'est mon navet de l'année 2014. J'espère tout de même ne pas trop en croiser sur ma route. Film sans intérêt.

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