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le Monde de kikushiyo
20 mars 2013

Camille Claudel 1915

claudel

Juliette Binoche est tellement belle dans « Camille Claudel 1915 », elle est enivrante. Ce rôle éponyme lui va si bien. On peut imaginer tout son plaisir de jouer alors que le réalisateur n'a d'yeux que pour elle. Elle n'a pas de maquillage, tout juste une lègère pointe de rose sur les lèvres. Elle rie et puis elle pleure à chaudes larmes. Elle nous emmène où elle veut.

C'est une grande actrice, mais cela, nul n'en doute.

Bruno Dumont, le réalisateur, guide le spectateur au cœur de la psychiatrie. Les personnages sont émouvants. Ces femmes qui déambulent, qui bavent, qui hurlent, qui chantent « Alléluia ».

Mademoiselle Lucas qui s'exprime en éructant puis qui rie, dont le regard exprime un instant tellement de crainte, lorsque Camille Claudel la repousse. La psychiatrie, c'est tout cela. Des moments longs, très longs d'ennui et de silence. Ces moments précieux, quand les humains se respectent.

Dumont a su donner le rythme de l'univers de la psychiatrie, à tel point que parfois j'avais l'étrange sentiment d'être voyeur. Bien sûr, ne soyons pas trop regardant sur la bienveillance des infirmiers à l'égard des patients. En 1915, les grands établissements psychiatriques devaient plutôt ressembler à des mouroirs qu'à des structures "suffisamment bonnes" telle que celle décrites par le film.

Tout compte fait, l'histoire n'a que peu d'importance. Il s'agit de quelques jours (3 ou 4) au début de l'internement de Camille Claudel. Elle souhaite sortir et rejoindre sa famille. Voilà. Quand on sait qu'elle mourra internée en 1943, l'attente dû être longue, très longue. Mais ceci est une autre histoire.

Parfois, il faut peu de chose pour faire du grand Cinéma.

mardi 19 mars 2013

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